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L'observateur Flinois
7 décembre 2023

Dernier conseil municipal 2023

Ce mardi 5 décembre 2023, dernière réunion de l’année du conseil municipal .

Première information, il manquait 9 élus dont la mairesse et seuls 3 avaient donné pouvoir pour se faire représenter : Il n’y avait que 20 conseillers municipaux  physiquement présents On en déduit que 6 élus de la majorité ont plus ou moins définitivement décroché.

Deuxième enseignement à tirer : le quorum, c’est-à-dire le nombre minimal d’élus présents physiquement pour que les délibérations soient légales étant de 15, les 5 élus de l’opposition ont plus ou moins, selon l’affluence, le pouvoir de paralyser le conseil municipal en boycottant tout ou partie des réunions. Si seulement 14 (ou moins) élus sont présents, le conseil ne peut plus prendre de décision.

La mairesse était absente, ce qui n’est pas un scoop : on la voit de moins en moins dans les occasions officielles. Des rumeurs circulant par ailleurs sur une possible abdication (le terme officiel est démission, mais dans le cadre d’un exercice absolu du pouvoir local, le terme abdication sonne assez bien) il règne une certaine atmosphère de fin de règne et d’attentisme.

Un Flinois qui assistait pour la première fois  à une séance du conseil municipal m’a demandé un peu interloqué : « C’est toujours comme ça ? C’est une chambre d’enregistrement, il n’y a aucune discussion ! » Je n’ai pu que tristement acquiescer.

Premier morceau de bravoure : la décision modificative du budget municipal. En début d’année, un budget dit primitif est voté : il affecte  les crédits dont pense raisonnablement disposer la commune en fonction du produits des impôts, des dotations et des subventions demandées et les dépenses plus ou moins prévisibles telles les salaires des employés communaux, le gaz et l’électricité, les travaux votés, etc. Certains postes sont  nécessairement sur-évalués et d’autres sous-évalués, par exemple les coûts de l’énergie pour éclairer et chauffer les bâtiments en période de forte inflation. En fin d’année, quand une grande partie des recettes et des dépenses sont connues il faut rectifier le tir en supprimant  des crédits aux postes où la prudence avait conduit à sur-évaluer pour les affecter à ceux où les prévisions étaient trop faibles.

La mairesse étant absente, c’est la première adjointe qui a repris, en beaucoup plus monotone (si ! si ! c’est possible !), l'habitude de débiter la longue liste des transferts. Il serait pourtant tout à fait faisable de grouper par grandes masses et d’annoncer des agrégats plutôt que de psalmodier ligne à ligne l’aride document administratif. D'ailleurs, personne n'écoutait vraiment.

Quelques points intéressants.

Malgré la très forte inflation sur les coûts de l’énergie, la commune a maîtrisé ses dépenses et économisé 65 000 € d’électricité sur la somme prévue au budget primitif. Bravo. Les esprits chagrins chers à la mairesse pourraient malicieusement faire remarquer que « c’était Versailles » avant que l’aiguillon de l’inflation n’oblige à serrer les boulons.

À propos de  logements sociaux

La fondation de l’Abbé Pierre vient de publier un réquisitoire sévère où il apparaît que les communes astreintes à respecter un quota de 20% de Logement Locatifs Sociaux (LLS) ne jouent clairement pas le jeu : « Sur 1 031 communes concernées, 659 sont hors des clous, sur la période 2020-2022, ce qui représente 64 %, alors qu’elles n’étaient que 47 % dans ce cas-là trois ans plus tôt »

Flines est dans les mauvais élèves : il manque encore 140 Logements locatifs sociaux pour fin 2025. L’adjointe qui monte, qui monte annonça que la pénalité de 48 000€ prévue par la loi était maintenue malgré la signature d’un contrat de mixité sociale, d’une demande d’exemption (refusée) et d’un recours gracieux (retoqué) auprès du préfet. Celui-ci a annoncé appliquer une lecture littérale de la loi. Devant les communes qui traînent les pieds, l’État semble décider à durcir le ton.  Rappelons qu’à l’extrême l’État peut prendre la main sur la délivrance des permis de construire.

Les Français ont de plus en plus de mal à se loger et à effectuer un parcours résidentiel : début de vie des ménages en location, puis quand les revenus et les situations professionnelles se stabilisent première acquisition d’un logement, éventuellement revente et nouvelle acquisition de plus petite taille à la retraite, etc. La machine est grippée et beaucoup de jeunes ménages ne peuvent pas décohabiter faute de logements à loyers accessibles.

Pour les Logement locatifs sociaux livrés récemment à Flines et suite à une petite polémique au dernier conseil (cf. LLS) l’adjointe qui monte, qui monte apporta quelques réponses à l’opposition portant sur le taux de ménages Flinois installés dans ces LLS.

Elle expliqua que les bailleurs sociaux positionnent trois familles par logement à attribuer, le choix final étant fait par la commission d’attribution où la commune a seulement une voix consultative parmi de nombreuses autres.

Sur le programme Néoximo boulevard des alliés, 80 appartements étaient à attribuer. 240 dossiers ont donc été présélectionnés. Notre Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) avait préparé 59 dossiers pour des familles suivies par le service. Finalement 35 ménages flinois ont décroché le graal et se sont vus décerner un logement soit 45 % des 80 LLS proposés.

Pour le couvent (résidence Marguerite de Constantinople), des Flinois ou anciens  Flinois occupent 30 des 57 appartements sociaux soit 52%. Ces scores sont plus qu’honorables. Ils démontrent l’excellent travail préparatoire effectué par le personnel du CCAS qui compile de solides dossiers. Félicitations à ces fonctionnaires municipaux pas assez mis à l’honneur.

Une interrogation demeure : comment la majorité municipale qui avait boudé les HLM pendant près de 50 ans et n’en construit que contrainte et forcée, peut-elle ignorer  l‘immense service rendu à la population, à majorité flinoise, qui peut se loger décemment à coûts raisonnables ?

Divers.

Le recensement national touchera notre commune du 18 janvier au 17 février. 11 agents recenseurs seront temporairement recrutés.

La voirie rue des Résistants avait été refaite en 2012 avec un spectaculaire béton bitumineux incorporant des billes de verre : effet wahou ! certain. Seul bémol, la présence de billes de verre dans le mélange cailloux-bitume rend l’enrobé beaucoup moins résistant aux contraintes latérales, comme celles engendrées par des pneus de camions dans un virage serré. Ce mélange wahou ! est réservé aux lignes droites. Le revêtement  du virage face à la pharmacie s’est dégradée à la vitesse grand V d’où les travaux en urgence.

À cause du réchauffement climatique qui s’emballe, la pratique du ski de masse va fondre comme neige au soleil. Pourquoi continuer à initier de jeunes Flinois à la pratique du ski lors d’un séjour subventionné en février ?

L’opposition rapporte que lors des travaux de Noréade rue Moïse Lambert, tous les riverains n’ont pas été raccordés. L’adjoint en charge des travaux explique qu’il s’agissait de dédoubler le réseau de collecte des eaux en séparant les eaux vannes et grises (toilettes, salle de bain, cuisine, buanderie) des eaux pluviales. Il annonce se renseigner pour vérifier s’il y a eu des oublis. La réponse technique est pourtant évidente. Pour collecter séparément dans la rue, il faut que les eaux soient déjà séparées en deux circuits distincts dans la propriété, ce qui est obligatoire depuis seulement 1992. Les maisons construites avant cette date ont une très forte probabilité d’avoir une collecte unique en mélange des eaux vannes et eaux pluviales (un seul regard). Il n’est techniquement pas possible de les raccorder sur un réseau séparatif.

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