Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
L'observateur Flinois
21 décembre 2021

Omicron

Une des incessantes mutations du virus SARS-CoV-2 a engendré le variant Omicron , révélé il y a quatre semaines en Afrique du Sud et qui est en passe de devenir dominant dans le monde entier d’ici la mi-janvier, tant il est contagieux.

Juste pour l’anecdote, l’organisation de mondiale la Santé distingue les variants du virus déclarés d’intérêt ou préoccupants par l’attribution d’une lettre grecque. Les grands médias ne s’intéressent qu’à ceux qui sont préoccupants, au nombre de cinq : alpha (anglais), béta, gamma, delta et omicron. Les Hellénistes auront remarqué que l’on a sauté 10 lettres entre delta et omicron (epsilon, zêta, êta, thêta, iota, kappa, lambda, mu, nu et xi). Elles ont été attribuées aux variants d’intérêt, sauf xi qui a été omise pour des raisons politiques, Xi étant le nom de l’actuel (et futur) dirigeant chinois. Sachant qu’il existe toujours des soupçons non levés d’une origine accidentelle de la pandémie par fuite du laboratoire P4 de Whuan, habilité à travailler sur les virus pathogènes et qui œuvrait sur les coronavirus de chauvesouris, l’OMS a enjambé diplomatiquement une possible polémique.

Plus prosaïquement, la Voix du Nord de lundi 20 décembre titrait : «  Covis-19 : quatre fois plus de patients en un mois en réa au CHU de Lille » Le détail sur les typologies était donné par un soignant : «  Plus de la moitié de non vaccinés ; 30 – 35 % de patients immunodéprimés ; 15 à 20 % de personnes déjà vaccinées qui n’ont pas reçu de 3ème dose »

Ce sont des faits de terrain et bien sûr les complotistes affirmeront que ce sont des « fake news »  émises par des personnels corrompus ou soudoyés par un gouvernement gangrené par les tenants du complot sataniste mondial.

On ne fait pas boire un âne qui n’a pas soif et quand on se vautre dans l’irrationnel, aucune chance d’inverser la tendance par des arguments rationnels.

Le gouvernement a d’ores et déjà serré les boulons et prévoit de transformer le Pass sanitaire par voie législative en Pass vaccinal. Cela signifie que le Pass sera dorénavant un carnet de vaccination et qu’il ne sera plus accessible aux seuls possesseurs d’un test PCR négatif récent. C’est une quasi vaccination obligatoire.

Des détracteurs interrogés par les médias avancent des arguments qui ne résistent pas à l’analyse.

Ainsi l’un déclare : «  Je ne pourrais plus aller au restaurant, au théâtre, aux concerts, aux matchs, prendre le TGV… on restreint mes possibilités de vivre. C’est une atteinte à ma liberté »

FAUX. C’est au contraire une conséquence du respect de sa liberté. Il ne veut pas se faire vacciner, ce qui relève bien de sa liberté car le vaccin n’est pas obligatoire, mais il doit en contrepartie assumer les conséquences de son choix. S’il n’aime pas les conséquences, qu’il s’interroge sur les causes !

Pour conduire une automobile, il faut le permis de conduire. Chacun est libre de tenter l’examen ou pas. Par contre celui qui a fait le choix de ne pas apprendre à conduire est interdit de conduite. CQFD.

Un autre affirme ! « Un vacciné peut être porteur du virus. Je préfère cotoyer quelqu'un qui a un test PCR négatif récent »

Mauvais raisonnement. Certes, un vacciné peut être contaminant mais avec une charge virale très diminuée par rapport à un non vacciné, donc moins dangereux. De plus avec un test PCR négatif mais pratiqué juste avant une contamination, on peut aussi être contagieux durant la validité du test.

Une autre affirme : « En aucun cas je ne participerai à une expérimentation médicale sur mon corps » Il s’agit certainement d'un tenant des lignes « un vaccin se développe en 10 ans » et/ou « les thérapies géniques modifient le génome de l’être humain et donc son essence divine ». Les vaccins à ARN messager sont une application nouvelle d’une technologie maîtrisée cependant depuis une dizaine d’années mais pas stricto sensus une thérapie génique qui conduit à remplacer un gène défectueux. Ici on introduit temporairement un ordre de fabrication dans les usines cellulaires par le bais d’une séquence ARN qui sera détruite à très brève échéance. Cependant, en toute logique, il est vrai que des conséquences éventuelles à longs termes ne seront connues par définition que dans longtemps. Les scientifiques ont modélisé tout ça et l’immense majorité affirme que les risques sont infinitésimaux. Il existe cependant une minuscule probabilité que les non vaccinés survivants (eux-mêmes durement sélectionnés par Dame Nature) soient peut-être, à une lointaine échéance, les deniers humains… pour affronter les séquelles du bouleversement climatique.

A minima, plus de 5 millions de Terriens sont déjà morts du COVID-19 en deux ans. Attendre 10 ans  pour valider des vaccins risquerait de porter arithmétiquement le total à plus de 20 millions… cela donne à réfléchir sur le degré d’urgence à faire quelque chose.

Le taux de létalité couramment admis est entre 2 et 3% des contaminés. Il reste 5,7 millions de réfractaires au vaccin en France ce qui donne 570 000 hospitalisés potentiels si on retient une probabilité moyenne de 10 % de « chance » d’être hospitalisé et 110 000 décès avec l’hypothèse de létalité la plus faible. Qui veut tenter sa chance ?

Que les réfractaires aux expérimentations soient rassurés. S’ils finissent en réanimation, la coûteuse technologie des anticorps monoclonaux expérimentés avec succès sur les cas de patients non vaccinés lourdement atteints, leur sera épargnée : fort heureusement pour leur intégrité physiologique, cette thérapie se révèle totalement inefficace sur le variant omicron. Ouf, un souci de moins !

Publicité
Publicité
Commentaires
L'observateur Flinois
  • Ce blog n'a pour ambition que de refléter les opinions, remarques et propositions de son auteur. Il est bien sûr inspiré par la vie à Flines-les Râches, où je réside, mais aussi par l'actualité en général.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
Publicité