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L'observateur Flinois
17 novembre 2021

Au théâtre ce soir

Mardi 16 novembre à 19 h, réunion du conseil municipal de Flines à la salle des fêtes. Je ne vais pas rédiger un compte rendu exhaustif car une version dithyrambique figurera certainement dans le prochain numéro de l’organe de propagande de la majorité (je parle de Flin’infos bien sûr), mais je me concentrerai sur ce qui ne figurera certainement pas dans le magazine communal.

Un petit mot pour planter le décor. Il n’est pas réalisé par Roger Hart (pas plus que les costumes des conseillers municipaux ne sont dus à Donald Cardwell *) et pourtant, la fin de la réunion relevait de la fiction théâtrale. Auparavant, comme d’habitude, ambiance morne. Les conseillers municipaux majoritaires semblent là pour la claque, c’est-à-dire ne pas s’abstenir ou voter contre : qui ne dit mot consent ! Heureusement que l’opposition réveille parfois un peu l’ambiance en posant des questions pertinentes ou en s’abstenant sur certains votes.

A l’ordre du jour,  projet d’une décision modificative du budget. En préalable, la mairesse se félicite que l’excédent du budget de fonctionnement 2020 se soit établi à plus de 450 000 € au lieu des 150 000 € habituels « grâce aux confinements consécutifs à la pandémie du COVID qui ont conduit à minorer les dépenses de fonctionnement alors que les recettes restaient au niveau habituel » Les finances communales remercient le COVID Le supplément de recettes va permettre quelques investissements indispensables comme par exemple une sono neuve à la salle des fêtes.

L’opposition en profite pour demander l’état d’avancement du projet « tiers lieu » alias « café solidaire » alias « ancien café des Sports » Il est annoncé avoir pris un an de retard (COVID) et, si d’autres aléas ne surviennent pas, la clôture du dépôt des offres (suite à l’appel éponyme)  ayant lieu mi-décembre,  les lots seraient attribués dans la foulée, les travaux programmés courant du premier semestre pour une inauguration en septembre 2022.

Question de l’opposition concernant le « serpent de maire » de la nouvelle salle polyvalente, projet phare de la mandature en cours. Réponse beaucoup plus dilatoire. Une prochaine réunion de la  commission ad-hoc est annoncée. Dans sa grande mansuétude et pour montrer son ouverture envers l’opposition, la mairesse concède tout en faisant remarquer que rien ne l’y oblige car les suppléances ne sont pas prévues par les textes, que pour faciliter la vie des peu nombreux conseillers de l’opposition qui doivent se démultiplier pour participer aux commissions, elle accepte que le représentant à cette commission « Salle polyvalente » puise se faire suppléer en cas d’absence.

Dans le Flin’infos d’octobre, suite au départ en retraite de la DRH, l’arrivée d‘une nouvelle directrice des ressources humaines (DRH) / directrice générale des services (DGS) adjointe était annoncée. Cette nouvelle employée était présente et c’est elle qui s’est chargée de présenter les éléments budgétaires, bien que le DGS titulaire, qui doit partir en retraite mi 2022, fût aussi présent. Prenons le pari que son successeur sera une directrice et qu’elle déjà est en cours de prise de poste. Affaire à suivre.

Lors du vote des avances de subvention à certaines associations, la mairesse a fait part de son sentiment d’un durcissement du contrôle de légalité de celles-ci par la sous-préfecture. Notamment, la législation prévoit que les subventions doivent faire l’objet d’une demande annuelle par les associations, accompagnée du bilan financier global et d’un rapport sur l’utilisation de la subvention de l’année précédente. La mairesse déclara qu’il allait falloir mieux respecter les exigences règlementaires et cesser le flou actuel. Il était temps : voilà qui va faire un peu de bien aux finances locales !

Pour l’instruction des documents d’urbanisme, effectuée pour l’instant par un cabinet privé, et vu l’obligation de dématérialisation, Flines prend l’option de rentrer dans le rang et de s’abonner aux services instructeurs de Douaisis Agglo. Des délibérations de l’Agglo et de la commune devraient être votées dans ce sens. Pour le coût, la mairesse annonce une opération bon marché : une modeste redevance annuelle de seulement 2,5 € par habitant soit 14 000 € quand même !

Une petite passe d’armes avec l’opposition eut lieu à propos de la taxe d’aménagement. Cette taxe est perçue une seule fois lors de l’achèvement d’une construction neuve. Depuis 2011, le taux communal est de 3,2% et la mairesse propose de le doper à 4,2% au 1er janvier 2022 soit une augmentation de 31%. L’adjoint rapporteur déclare avoir effectué une simulation pour une surface de 100 m² et que le surcoût ne serait « que » de 384€.

L’opposition s’est abstenue lors du vote de cette augmentation, s’attirant un sarcasme du rapporteur fustigeant son incohérence car « ayant déploré un manque de recettes » lors de la présentation du projet de budget. La mairesse enfonce le clou en déclarant « qu’à cause du COVID il faudrait de nouvelles recettes » et que l’opposition ayant dénoncé sa gestion low-cost et proposé d’augmenter les impôts n’était pas cohérente.

Remarque du rédacteur : quelques instants auparavant, lors de la décision modificative du budget,  la mairesse s’était félicitée du gain d’autofinancement de 300 000 € en 2020 occasionné par le COVID qu’elle accuse maintenant de grever les dépenses : qui n’est pas cohérent ?

L’opposition justifie son vote en rectifiant qu’elle n’avait pas demandé d’augmenter les impôts mais les recettes pour sortir de la gestion low-cost et que la majorité s’était par contre vantée de ne pas augmenter les impôts, ce qu’elle fait pourtant pour la taxe d’aménagement (et de 31% !)

Nouvelle passe d’armes à propos d’un « échange de terrain permettant de doter le café citoyen [alias « tiers lieu », alias « ancien café des Sports »] d’un jardin » Les plans permettant de visualiser les parcelles en cause n’ayant pas été joints aux documents préparatoires au conseil municipal, l’opposition s’abstient. Fureur de la mairesse qui laisse tomber : «  Vous aviez les numéros de parcelles, il vous suffisait de passer en mairie pour voir sur le cadastre » Réponse de l’opposition « Nous sommes élus et nous n’avons pas à nous déplacer en mairie pour obtenir les documents. Déjà qu’ils sont envoyé seulement 5 jours francs avant les conseils » Réponse de la mairesse : « Ce n’est pas moi qui fait la loi ! » Ambiance, ambiance, surtout que l’opposition conclut : «  L’absence de plans annexes constitue un vice de forme »

Le conseil était terminé quand, dans les questions diverses, une conseillère d’opposition déclara à la mairesse : « A la réunion d’accueil des nouveaux habitants j’ai souri quand vous avez évoqué la Bibliothèque pour tous quand on sait qu’elle a failli disparaître »… la muleta était agitée !

 Sketch

Très remontée, la mairesse, sans prendre la précaution de déclarer, comme il est d’usage dans les œuvres romancées, qu’elles sont inspirées de faits réels mais adaptées, se lança dans la narration des « Aventures de la Bibliothèques pour tous de Flines »

 « Elle raconta qu’elle la fréquentait depuis le patronage quand c’était Mme G. qui la gérait. Ensuite, la bibliothèque s’était installée en location en face de carrefour Contact jusqu’à ce que la propriétaire récupère son bien en 2018. La mairesse avait alors proposé le local annexe de l’école Gérard Philipe en attendant que la responsable trouve un nouveau local. La nouvelle responsable, Mme D qui habite Raimbeaucourt, n’a pas cherché de local et n’a pas respecté son engagement de proposer des ateliers durant la semaine. La bibliothèque occupait un local 2h par semaine, sans qu’il soit possible de le louer à d’autres associations. Début juillet, la mairesse avait signifié à Mme D qu’elle devait récupérer le local pour les élèves mais qu’elle allait l’aider à trouver autre chose. Mme D. s’est épanchée de manière très maladroite sur les réseaux sociaux, laissant entendre que la mairie de faisait rien pour reloger la bibliothèque, ce qui a rendu la mairesse furieuse. Finalement, la mairie a rafraîchi deux bureaux de l’ancienne PMI et la bibliothèque va rouvrir »

La mairesse a conclu : «  Voilà la vraie histoire de la bibliothèque. Il ne faut pas croire ce qu’il y a sur les réseaux sociaux et ne pas hésiter à venir s’informer à la source »

Commentaires.

Autre version à relire sur Chassez le naturel...

Comme apparemment il n’y a pas eu de convention de mise à disposition du local de la bibliothèque, il est facile de réécrire l’histoire en affirmant que la bibliothécaire s’était engagée à chercher dès 2018 un autre local ainsi qu'à ouvrir plusieurs fois par semaine et à organiser des ateliers pour les écoles.

D’après les écrits d’une adjointe sur Facebook après les « épanchements maladroits » de la responsable de la bibliothèque (lanceuse d’alerte ?), la situation du local n’a été évoquée en mairie que le 22 septembre pour proposer des solutions. Y aurait-il eu une proposition si les Flinois ne s’étaient pas émus de la disparition programmée de leur bibliothèque ? Est-ce que la mairie à fait des points croisés avec la bibliothèque pour savoir où en étaient les recherches alternatives ? Au contraire, la mairie avait évoqué entre temps à l’opposition la mise à disposition d’un véhicule pour emmener les aînés vers une médiathèque voisine.

Entre les animatrices, Mme G. et l’actuelle Mme D., il y a eu une autre animatrice qui est adjointe à Flines et qui n’a pas plus développé les horaires d’ouverture ou les ateliers pour les écoles. Pourquoi l’avoir oubliée ? Parce qu’elle était dans la salle ?

Le bâtiment annexe de Gérard Philipe comporte deux salles. Une était occupée par la bibliothèque ; l’autre, depuis moins d’un an, par la Compagnie des nounous. La bibliothèque ouvrait une demi-journée par semaine pour l’accueil des Flinois. Le local des nounous ouvre une demi-journée par semaine pour accueillir quelques assistantes maternelles. Les salles sont pareillement indisponibles à la location (matériels fixes à demeure) pour les autres associations. Pourquoi occulter ce fait important dans la polémique ? Parce que la secrétaire de l’association des nounous est conseillère municipale et était présente dans la salle ?

 *Roger Hart, décorateur, et Donald Cardwell, costumier, rendus célèbres dans les années 60 par leur collaboration assidue à l’émission de la deuxième chaîne : « Au théâtre ce soir »

 

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Commentaires
C
Bonjour ,<br /> <br /> Je voudrais vous informer ,afin de mettre à jour vos infos ,que la secrétaire (Mme BLervaque) de la cie des nounous n est pas conseillère .<br /> <br /> Et que la salle est occupée 3 matinées par semaine par cette même asso . Et partagée jusqu au 31 décembre avec le RAM le lundi .<br /> <br /> Et que nous avons obligation de vider la salle si une autre asso a besoin du local …voilà une précision qui je pense est nécessaire .et si besoin vous pouvez contacter la présidente de cette asso pour avoir plus de précisions et je me ferai un plaisir de répondre à vos questions .<br /> <br /> Merci
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