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L'observateur Flinois
26 décembre 2020

A tout instant...

Dans les années 70 un slogan publicitaire était matraqué à longueur de temps sur les radios périphériques «  A tout instant il se passe quelques chose à la Samaritaine »

En lisant le numéro du 26 décembre de la Voix du Nord  du Douaisis on apprend que le gouvernement va aider 32 « Petites villes de demain ». « Ces communes de moins de 20 000 habitants, souvent locomotives de leur secteur, bénéficieront des crédits d’un nouveau programme, baptisé « Petites villes de demain », et lancé pour soutenir tous les projets locaux en phase avec les thématiques du plan de relance. « Il peut s’agir d’un espace de coworking, de la rénovation du patrimoine, de la réhabilitation d’une friche, de la construction d’une maison de santé… » Ce programme permet par exemple de financer jusqu’à 75 % le poste d’un chef de projet, la création de maisons France services ou de tiers lieux dédiés au numérique ou à la culture (micro-folie), la prise en charge d’une partie du déficit d’opération pour des projets de reconversion de friches… Les impétrants pour notre département sont : Aniche, Arleux, Avesnelles, Avesnes-les-Aubert, Avesnes-sur-Helpe, Bavay, Caudry, Condé-sur-l’Escaut, Fourmies, Landrecies, Le Cateau-Cambrésis, Le Quesnoy, Sains-du-Nord, Solesmes.

Parmi ces communes, certaines sont plus peuplées que Flines (Aniche 10 500 hab., Caudry 14 800, Fourmies 12 600) et disposent certainement d’un encadrement administratif plus fourni, mais d’autres moins peuplées (Arleux 3 000 hab., Avesnelles 2 400, Landrecies 3 400) ont pourtant répondu à un appel à projets et décroché des financements pour des tiers lieux et des projets de reconversion de friche…

Dans le même journal en sous-article de « Plan de relance : ces trois entreprises qui viennent de décrocher le pompon » on lit : « Plusieurs milliers d’euros  en faveur de projets municipaux »

Le plan de relance ne vise pas qu’à soutenir les entreprises privées. Les collectivités publiques, aussi, en profiteront. Neuf dossiers de « soutien à l’investissement local », subventionnés dans le cadre du volet Cohésion sociale du plan, ont été retenus dans le Douaisis pour près de deux millions d’euros. Il s’agit de la réhabilitation et l’extension de l’école maternelle Cachin, à Aniche (900 000 € ), la construction d’une salle de sport et d’un restaurant scolaire à Lauwin-Planque (430 000 €), celle d’une cantine scolaire à Écaillon (162 000 €), la rénovation de l’éclairage public à Montigny-en-Ostrevent (57 000 €), la rénovation électrique et du chauffage à l’église Saint-Martin de Sin-le-Noble (100 000 €), le soutien au projet de chauffage par géothermie, à Roost-Warendin (168 000 €) ou encore celui au projet de béguinage d’Auchy-lez-Orchies (142 000 €). À Cuincy, la ville touchera 45 000 euros pour financer des travaux de rénovation thermique des écoles Mendès-France et Rostand, des locaux de la police municipale, l’extension des ateliers municipaux, du local Cornu et du presbytère.

Dans ces deux articles on aurait apprécié de lire le nom de Flines-lez-Râches accolé au montant de subvention d’un projet d’investissement… Deux conditions préalables cependant semblent rédhibitoires : avoir des projets finalisés et monter des dossiers de demande de subvention.

Hélas, on ne pourra toujours pas parodier ce slogan publicitaire un peu désuet «  A tout instant, il se passe quelque chose à Flines »

Autre sujet : Flin’info n°72 décembre 2020.

8 pages sur 24 (soit le tiers du magazine) sont étiquetée « Agenda 21 » Il s’agit ici d’un simple slogan publicitaire fourre-tout puisqu’il n’y a pas formellement d’Agenda 21 en vigueur à Flines. Un agenda 21 tel que défini après le Protocole de Kyoto signé en 1997 est un programme d’engagements écrits, révisables chaque année et portant sur 5 finalités : «  Lutte contre le changement climatique », « Préservation de la biodiversité, des milieux et des ressources », « Cohésion sociale et solidarité entre les territoires et les générations », « Épanouissement des êtres humains » et« Dynamique de développement des modes de production et de consommation responsable »  Les informations disparates et d’intérêt très inégal contenues dans Flin’infos relèvent plus d’un inventaire de circonstance et  à la Prévert, que d’une démarche construite.

Dans cet « Agenda 21 » sont données quelques précisions sur le tiers lieu. Le cœur du projet est de proposer une cantine solidaire. L’idée est apriori intéressante. Par contre, elle apparaît quelque peu en contradiction avec la volonté affichée par la mairie d’autofinancer le tiers lieu, voire d’abonder les finances municipales avec des recettes. Pour mériter le nom de solidaire, il faut que les prestations soient en dessous des prix de marché et il faut donc des subventions A combien la municipalité a-t-elle budgété la nécessaire subvention de fonctionnement ?

Le bar « tendance babacool écolo » trouvera-t-il son public ? On le souhaite et le futur le dira. Enfin, à terme, une épicerie de produits locaux est envisagée. Elisabeth la Gaufre qui vient juste de s’installer sur ce même créneau, mais à titre purement commercial, sans aucune aide particulière de la mairie, appréciera sans doute l’apparition d’un concurrent subventionné avec les impôts des Flinois

Par ailleurs, le compte rendu du conseil municipal du 23 juillet montre une réelle amélioration par rapport aux pratiques antérieures. Les interventions des conseillers d’opposition sont mieux relayées, quoique parfois avec malice. Ainsi insister sur le fait que l’opposition se pose la question des avantages et inconvénients d’une augmentation des impôts revient à agiter l’épouvantail de la pression fiscale pour les Flinois. La non augmentation du taux d’imposition local est un cheval de bataille de la mairesse qui en a fait un tabou absolu. Elle préfère très nettement que l’Etat augmente ses dotations à la commune, occultant tout à fait que l’argent de l’Etat vient des contribuables donc pour partie des Flinois : l’émetteur de l’avis d’impôt n’est pas la commune, même si dans tous les cas c’est le Flinois qui paie (cf. billet : « Trouble dissociatif de l'identité fiscale ou démagogie facile ? » du 10 mai 2020)

La liste des candidats à la commission des impôts directs est assez parlante. La mairie prend bien garde de se réfugier derrière le choix du directeur départemental des finances publiques, qui pioche dans un liste de nom proposés par le conseil municipal. Le premier nom de l’opposition apparait à la 13ème place des titulaires et à la 11ème place des suppléants proposés par la mairie. Le receveur des impôts de Douai ne connaissant pas particulièrement les Flinois prendra bien évidement les candidats dans l’ordre de la liste… De qui se moque-t-on ?  Des Flinois ou de la démocratie ?

Dernier point, « Le droit d’expression »

La Rassemblement Flinois énonce que le  conseil municipal  du 3 décembre a acté la création de 3 commissions. Celles-ci de 6 ou 7 membres ne comprendront systématiquement qu’un seul élu de l’opposition ce qui représente soit 16% ou 14 % du total, alors que le Rassemblement Flinois représente 35% des Flinois aux dernières élections. La mairesse a refusé de porter le nombre d’élus de l’opposition à 2 par commission (soit 28% ou 25 % du total) On aurait presque envie d’intenter un recours auprès de l’adjoint en charge de la démocratie participative, mais il a l’air sympathique, inutile de lui rappeler la vacuité formelle de sa délégation.

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