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L'observateur Flinois
6 septembre 2020

Congratulations

La Voix du Nord du 6 septembre titre : « Flines-les-Râches : de nouveaux commerçants ont comblé trois dents creuses en centre-ville »

On y apprend que trois nouveaux commerces se sont implantés à la place de trois enseignes disparues.

-       « 1910 coiffeur barbier » a remplacé le « salon Max » sur la place de l’église. Véronique, la propriétaire de la précédente affaire, a pris sa retraite début mai 2020. Le nouveau salon a ouvert, confinement oblige, le 24 juin ;

-       « Virginie Fantaisy » est le deuxième magasin de prêt-à-porter ouvert par sa propriétaire. Elle a profité du déplacement de l’auto-école « Dominik » vers des locaux plus fonctionnels pour ouvrir une nouvelle boutique dans un emplacement bien situé et  devenu vacant, après celle de Raimbeaucourt ;

-       Elisabeth Seys, l’épouse du ramoneur éponyme implanté il y a quelques années sur Flines et qui a développé une clientèle proportionnelle à son talent, a saisi au bond l’opportunité de la fermeture du coiffeur « Eurostyl » pour sédentariser son activité de vente de gaufres sur les marchés et y adjoindre la distribution de produits en vrac sous l’enseigne « Elisabeth la gaufre »

 Moins averti, nous aurions spontanément eu tendance à congratuler l‘équipe municipale pour un excellent résultat obtenu sans même un élu dédié au commerce ou au développement économique (Cf. billlets « Tout en symboles »  du 8 juillet 2020 et « Suites du conseil municipal du 28 juillet » du 31 août). Avec une conseillère dédiée au développement économique depuis fin juillet, cela ne pourrait que décupler… Il faut cependant lire plus attentivement l’article de la Voix.

 La présentation de la Voix du Nord est effectivement tendancieuse. Le rassemblement de trois aventures individuelles sous un même titre fait instinctivement penser de façon inconsciente à l’aboutissement d’une action collective… voire d’une politique locale, surtout qu'il y a un encart avec une interview de la mairesse. Il faut reconnaître que la Voix reste dans le subliminal et que rien dans l’article n’implique ou ne sous-entend un accompagnement de la mairie. Sans être oiseau de mauvais augure (quoi que !) on peut observer que : mathématiquement, multiplier une action nulle par un coefficient non nul donne toujours un résultat …nul !

 Dans le même article, le petit encart engage quand même la mairie puisque la mairesse, Annie Goupil, déclare à propos de l’ancien Café des sports, fermé en 2017 et acquis par la municipalité début 2019 : « Le projet d’un tiers lieu dans les murs de l’ancien Café des sports a pris du retard, « notamment » à  cause de la crise sanitaire, mais il reste d’actualité. … Le permis de construire a été déposé en vue de mener à bien des travaux intérieurs et sur la toiture, dès janvier, qui devront permettre d’envisager l’ouverture d’une brasserie au rez-de-chaussée en septembre 2021 »

 Pour mémoire, le couvent a été cédé à Eiffage en 2017… et toujours rien à l’horizon. On serait fondé à soupçonner qu’un référentiel spatio-temporel différent affecte les projets urbanistiques de la commune : Plan Local d’Urbanisme en révision depuis 2009 et projet du couvent ficelé en 2017… mais tous les deux au point mort. La crise sanitaire de 2020 aurait-elle un effet rétroactif dans ce référentiel ?

La crise sanitaire a bon dos et n’est pas qu’une catastrophe pour tout le monde. Elle permet « notamment » (pour reprendre la précaution oratoire de Mme Goupil)  de justifier tous les retards même ceux dus « notamment » à l’impréparation et à l’amateurisme des acteurs.

De même nous avons dénoncé dans ce blog l’incurie et la gabegie qui ont conduit à construire à grands frais un restaurant scolaire trop petit qui obligeait les enfants de la maternelle et du primaire à se restaurer (hâtivement et mal)  en trois services (cf. billet « Embouteillage à la cantine »  du 24 février 2018).

Merci, "Les contraintes sanitaires" Avec cet alibi en béton, la mairie revient à la situation qui prévalait avant sa calamiteuse opération immobilière : pour respecter les contraintes de distanciation sociale imposées par la préfecture, les enfants de l’école maternelle continueront à déjeuner au restaurant Gérard Philipe, ceux des écoles primaires Cassin 1 et 2  étant dorénavant servis à la salle des fêtes… comme il y a 5 ans ! Il y a quand même eu plus de 3 millions d’Euros dépensés entre temps, notamment, pour la cantine Gérard Philipe.

S’il y a des frais supplémentaires pour la commune, ce sera notamment la faute à l’Etat, au COVID-19 et… aux Chinois.

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